Le marin qui aimait les mouettes


Jean-Baptiste Charcot naquit en 1867 , fils d'un célèbre psychiâtre.
Il fit des études de médecine, soutint une thèse de doctorat, pour faire plaisr à son père, mais telle n'était pas sa réelle vocation, car son rêve, son espérance, son monde, c'était la mer.
Ses cahiers d'écolier étaient couverts de dessins de bateaux.
Dès le jour de la mort de son père,en 1893, il déserta la Médecine et rejoignit la mer qui l'attendait.
Son premier bateau fut le Courlis , puis, rêvant des lointaines contrées polaires, il construisit le Français....

Sportif accompli, finaliste du championnat de France de rugby en 1895, il avait aussi été double médaillé d'argent aux JO de 1900 dans l'épreuve de voile.

En 1896, il épousa Jeanne Hugo, petite-fille de Victor Hugo, divorcée de son ami d'études Leon Daudet.

C'est alors qu'il fit construire le premier de la série mythique des illustres Pourquoi Pas ? , signifiant ainsi qu'il n'avait peur de rien....en mer du moins !
Sa première exploration polaire de 1902-1903 donna lieu à la rédaction d'un journal fascinant, une oeuvre de pure littérature, dans le bel esprit des récits de Jules Verne et Edgar Poe qui avaient enjolivé sa jeunesse.
Les campagnes polaires se succédèrent, avant qu'il ne soit, comme tant d'autres, emporté par la grande tourmente de la guerre civile européenne de 14-18.
C'est à ce titre qu'il participa à la grande folie au commandement d'un navire spécialisé dans la chasse aux sous-marins.



Le drame survint survint le 16 septembre 1936, quand son légendaire Pourquoi Pas ? disparut corps et biens dans les glaces du Grand Nord, au cours d'une violente tempête qui fracassa le navire contre des rochers de la côte islandaise.
Seul le maître-timonier Gonidec échappa au naufrage.
Il raconta que Charcot, comprenant que la destruction du navire était inévitable, libéra de sa cage une mouette nommée Rita qui était la mascotte du bord.
Charcot, avec à ses côtés l'Officier des Equipages Le Conniat et le Maître Principal Floury, resta à bord pour sombrer avec le navire, selon les plus pures traditions de la Marine.

Mais son corps et celui de ses compagnons furent retrouvés, et tous eurent droit à des funérailles nationales qui se déroulèrent à la cathédrale Notre-Dame de Paris.

En 1911, le navigateur et explorateur avait participé, avec le Lieutenant de vaisseau Nicolas Benoit, à la création du mouvement des Eclaireurs de France



Le Pourquoi Pas IV, en rade du Havre