A mon prince perdu


Le drame du



En 1746, le superbe vaisseau trois-ponts revenait de Chine, lourdement chargé de thé et de porcelaine, lorsqu'il releva Belle-Ile-en-Mer.
Les 186 hommes d'équipage étaient presqu'en vue de Lorient (An Orient), le port de destination tant attendu après tant de temps passé en mer....et tant de souffrances endurées...
Helas, la plupart de ces malheureux ne revirent jamais An Orient, car le navire fut pris dans une effrayante tempête
Drossé vers la côte, par une nuit noire et dans une brume épaisse, il vint se fracasser sur les rochers de Belle-Ile la mal-nommée...
Une rumeur se répandit bien vite parmi les habitants du voisinage, rumeur selon laquelle "le navire était chargé d'or".

Cette rumeur était alimentée par deux faits:
 Le premier, c'est qu'étonnament vite, des soldats furent envoyés sur place pour protéger le lieu du naufrage d'éventuels pillards. Le vaisseau avait en effet sombré au pied des rochers de la côte, en un endroit où il y avait très peu de fond
 Le second, c'est que parmi la cinquantaine de rescapés, figuraient très peu d'officiers.
Le bruit courut que les officiers s'étaient répartis l'or transporté, fondu en minces lingots, et que chacun avait lesté son ceinturon d'un nombre considérable de ces lingots.
La raison d'être de ceci était qu'en cas d'attaque et de capture, les officiers n'étaient pas fouillés. Naturellement les pirates ne respectaient pas cette clause, mais les militaires adverses l'observaient en temps de guerre.
Le fait que presqu'aucun officier n'ait survécu amena les gens à penser que tous étaient lourdement lestés d'or, ce qui les avait empêchés de surnager et avait causé leur perte.
La légende, vraie ou fausse, se propagea et dès que la surveillance se fut relâchée, le lieu du naufrage fut l'objet d'incessantes opérations de fouille.
A ce jour, ce lieu a à nouveau été déclaré "site protégé et interdit", afin de dissuader les nombreux plongeurs avides de mettre la main sur le fabuleux trésor réel ou imaginaire.

















Le site de la mémoire européenne