Après que le consul Marc Antoine ait présenté à Cesar le diadème royal, lors d'un simulacre destiné à tester les réactions des Romains à l'occasion d'une fête populaire, quelques Républicains crurent que la République serait sauvée si Cesar disparaissait.
Ils formèrent un complot dont les chefs furent Cassius, un ancien lieutenant de Crassus, et le neveu de Caton, le vertueux Brutus
Crassus était l'homme le plus riche de Rome, qui s'était attribué le mérite de la destruction de Spartacus alors que revenu en hâte d'Espagne il n'avait fait que liquider les dernières bandes errantes de l'ancien esclave révolté
Brutus avait été adopté par Cesar comme son fils
Comme Brutus hésitait, car Cesar l'avait comblé de faveurs, les Républicains le pressaient d'agir. Pendant la nuit, le siège où il rendait la justice en tant que préteur était couvert d'inscriptions qui disaient : "Tu dors, Brutus, et Rome est dans les fers", et des gens murmuraient sur son passage : "Non, tu n'es pas Brutus"
Il se décida enfin, et les conjurés résolurent de tuer Cesar en plein Senat, le jour des ides de mars :
15 mars -44.
Cesar, qui dédaignait de se faire protéger, vint au Senat et fut assassiné.

L'historien Plutarque donne sa version de l'événement :

Au moment où Cesar entre, le Senat s'incline et se lève pour lui faire honneur. 
Des complices de Brutus entourent par derrière le siège de Cesar, d'autres vont au-devant de lui, comme pour joindre leurs instances  à celles de Tullius Cimber, qui demande le rappel de son frère exilé.
Cesar, en s'asseyant, repousse leurs prières, et comme ils le pressent plus vivement, il s'emporte contre chacun d'eux.
Alors Tullius lui prend la toge des deux mains et la lui ramène au bas du cou: c'était le signal de l'attaque.
Casca, le premier, le frappe de son épée, mais la blessure n'est pas mortelle, ni profonde.
 Cesar se retourne, saisit l'épée et l'arrête, en criant:
"Scelerat de Casca, que fais-tu ?"
Tandis que le meurtrier s'adresse en grec à son frère:
"Frère, au secours !"
Alors les conjurés tirent chacun leur épée, font cercle et environnent Cesar; partout où se tournent ses regard, il ne trouve que fers qui le frappent.
Quelques-uns racontent que Cesar n'a pas plus tôt aperçu Brutus l'épée nue, qu'il s'abandonne aux coups en criant : 
"Tu quoque, mi fili !"

Tu quoque, mi fili : la fameuse phrase que retiendra l'histoire, et qui signifie:

Toi aussi, mon fils !

C'est Casca qui frappa le 1° coup,
Mais c'est Tullius Cimber qui avait attiré Cesar dans le piège

Et c'est Cassius qui, de loin, tirait les ficelles !

Les meurtriers furent impitoyablement traqués, et la foule se déchaîna contre eux. Brutus et Cassius durent fuir, Marc-Antoine, le fidèle lieutenant de Cesar et Octave, son héritier, s'unirent pour écraser les Républicains à la bataille de Philippes, en Macedoine, puis pour se partager le territoire romain.
On dit qu'au soir de la défaite de Philippes, Brutus se suicida avec son épée en s'écriant:
Vertu, tu n'es qu'un mot !

Octave et Marc-Antoine décidèrent de ne pas imiter la clémence de Cesar et firent massacrer tous leurs adversaires ; parmi eux, l'orateur et avocat Ciceron, qui fut égorgé par le tribun Herenius, sur ordre de Marc-Antoine qui ne lui pardonnait pas d'avoir prononcé de virulents discours contre lui.
Par la suite, Octave gouverna l'Occident, Marc-Antoine gouverna l'Orient, mais s'éprit de Cleopatra, reine d'Egypte, ce qui suscita la colère du Senat et d'Octave.
Octave détruisit l'armée de Marc-Antoine et Cleopatra à la bataille navale d'Actium (-31), et resta seul maître de Rome. Sa victoire marqua la fin des guerres civiles et de la République, le début d'une ère de prospérité et la naissance de l'Empire.

L'assassinat de Cesar

Le jour des ides de mars
( 15 mars -44 )

L'assassinat de Cesar

Le jour des ides de mars ( 15 mars -44 )

Le jour des ides de mars
( 15 mars -44 )